Avec une moisson dérisoire de 11 petits points arrachés au bout de 23 matchs livrés jusque-là, la Jeunesse Sportive Groupe Bazano se trouve dans une incertitude grandiose à sept journées seulement de la fin de championnat. Derniers, relégables et maillons faibles, les Guerriers risquent gros s’ils ne se rétablissent pas lors de ce tout dernier virage.
Inquiétant, c’est en tout cas l’avis de plus d’un observateur du ballon rond congolais, l’équipe de Lubumbashi ayant figuré dans le big five (top 5) la saison dernière.
Ancien entraîneur du club, Daula Lupembe de passage à Goma avec l’A.S Maniema Union dont il est actuellement patron de l’encadrement technique, a accepté à cœur ouvert de répondre exclusivement aux questions de la commission presse de la Linafoot, relativement à cette « descente aux enfers. » Celui qui fait également office de sélectionneur adjoint de l’equipe À de la RDC, a rejeté en bloc d’entrée de jeu, toute responsabilité.
« Le football est non seulement technique et physique, il est aussi psychologique et mental. Est-ce que c’est le même mental qui anime cette équipe cette saison?, je ne sais pas. Je me pose aussi cette question. Est-ce que ce sont les mêmes moyens qui ont été mis à ma disposition quand j’étais là qui sont mis à la disposition du coach qui est venu, je ne sais pas. Mais après, il faut savoir que chaque entraîneur a sa philosophie. Moi, j’ai ma façon de travailler, de conduire mes joueurs. C’est ce qui peut peut-être faire la différence avec les autres mais je ne pense pas que je puisse avoir un secret qui était chez Bazano que j’ai transporté ailleurs » a tenu à clarifier Daula.
« Je me dis aussi qu’à chaque fois que je quitte une équipe pour aller ailleurs, c’est une histoire qui me colle à la peau. J’ai une histoire en football congolais », souligne l’actuel entraîneur de Maniema Union. « J’étais chez Tout Capable Elima [Ndlr, de Matadi], aujourd’hui Elima n’existe presque plus, c’est un problème aussi. J’étais chez Sanga Balende, la saison dernière j’avais très mal de voir cette équipe patauger comme ça. Cette saison je suis content de voir qu’il y a certains joueurs que j’ai entrainé là-bas qui sont devenus entraîneurs. Donc, ça me fait du bien de voir cela. Après, il y a Renaissance du Congo, j’ai été aussi là-bas. Quand il se passe des choses là où j’ai été, forcément on regarde » explique-t-il.
Autres temps, autres mœurs
« Aujourd’hui, je suis très malheureux de voir la position qu’occupe Bazano, ça me fait très mal […] Ça fait très mal de voir Bazano, après autant de matchs jouer n’a que 11 points mais après, il n’y a aucun secret. Le problème est que : autres temps, autres mœurs. »
Depuis le départ de Daula Lupembe notons-le, Raoul Mutufwila est le troisième coach enrôlé par la J.S Groupe Bazano en l’espace d’au moins huit mois. José Mundele et Séguin Ndombe ont été remerciés.
Richard Muhima
